dimanche 24 février 2013

Problématique haïtienne : entraves à la sortie de la crise…

Manifestation du blocage intellectuel
Blocage intellectuel
Quels sont les facteurs qui influencent la répétition ou le retour incessant des mêmes problématiques sans qu'on y arrive à s'en sortir? Quelles sont les forces de freinage à la sortie de cette crise bicentenaire? Pourquoi les mouvements d'avant-gardes ne se sont-ils jamais trouvé une voix de sortie à cette crise? Pourquoi les forces progressistes ont-elles toutes échouées piteusement? Comment se sont-elles prises face aux forces rétrogrades pour mener leur combat? Ce sont là un ensemble de questionnements qui me trottait dans la tête. On a vu ailleurs des forces minoritaires dans la lutte sociale deviennent hégémoniques. En revanche, en Haïti, nos forces progressistes ne sont jamais arrivées à imposer leur point de vue; elles sont tuées dans l’œuf à leur premier balbutiement. Les idées d’un Edmond Paul au XIXe siècle en matière d’éducation et d’économie sont d’une modernité exceptionnelle. Il n’est pas étonnant par ailleurs qu’une œuvre aussi monumentale d’Anténor Firmin, soit De l’égalité des races humaines, éditée en 1885, n’a été rééditée qu’au début des années 60, 75 ans après sa parution. Ce n’est pas par hasard que ce long silence ait pu se produire. Les ennemis de la modernité ont voulu bannir de la mémoire ce géant de l’intellectualité haïtienne, battu à trois reprises (1902, 1908, 1911) dans la lutte pour la prise du pouvoir par les forces obscures (américaines, allemandes et haïtiennes) qui ont occupé les avenues du pouvoir depuis toujours. De 1902 à nos jours, à quelques exceptions près, ce sont les anti-firministes qui ont occupé les avenues du pouvoir, dont le théoricien des élites obscurantistes,Sténio Vincent, dont François Duvalier fut un disciple.

Notre héritage : les dédales d'un mode de pensée

   Les apories discursives   Les invariants du mode de pensée haïtienne font partie des forces de freinage de tout progrès . L'un de ce...