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Rupture épistémique : l'impensé des invariants de l'historiographie haïtienne

Pourquoi écrire si ça n'éclaire ni ne dévoile le secret d'une réalité?! Pourquoi dire si ce n'est que pour répéter ce que tout un chacun sait déjà, si ces propos ne nous avancent pas dans la compréhension d'un monde ou du monde ? Pourquoi faire semblant d'analyser quand on occulte la problématique par des concepts élusifs ? Pourquoi se prononcer sans un travail critique des données qu'on s'en sert ? Il me semble que la maladie de la radoterie est un mal q ui ronge le monde d'aujourd'hui  et surtout mon pays. La pensée victimaire est notre conception de la réalité. C'en est un fil d'Ariane qui tisse et jalonne tous nos propos et actions.    Le mal d’Haïti ne vient pas surtout des Étrangers mais de nous-mêmes. Le fatalisme est notre credo. Nous ne jurons qu'à ça : l'étranger-ci, l'étranger-ça. Sinon c'est la faute des mulâtres ou bourgeois. Et ces derniers répondent que c'est la faute des ...

Qui suis-je?

Depuis plus d'un an, novembre 2011, je me suis intéressé systématiquement à la problématique haïtienne en formulant un certain nombre de questionnements qui me semblent être les pierres d'achoppement à la sortie d'Haïti de sa descente abyssale aux enfers. Par la recherche, je commence à mieux cerner les raisons pour lesquelles que ce pays, qui était le phare de la liberté par la geste de 1804, l'une des plus grandes révolutions, après celle de l'écriture, en forçant les puissances européennes à abandonner le paradigme du système esclavagiste, s'enfonce dans une crise permanente qui menace son existence même. En tant qu'Haïtien et, en second lieu, un membre de l'humanité, je ne saurais rester indifférent.

L'une des fractures qui empêche à ce pays d'évoluer est ce fardeau psychique que nous a légué le système esclavagiste : le colon a été catapulté hors de nos frontières physiquement mais il n'a jamais quitté notre psyché. La question du préjugé de couleur, et ses corollaires(disparités sociales, économiques, cultures, politiques), héritage du racisme européen, est le  nœud gordien de la problématique haïtienne. L'approche de cette question par quelques intellectuels haïtiens est carrément romantique, à l'exception de Michel-Rolph Trouillot et Leslie R. Péan. L'autre fracture, corollaire de la première, est le système d'éducation qui empêche à l'Haïtien de poser et résoudre ces problèmes cruciaux. Quand tu as appris à répéter les paroles du maitre comme de l'évangile, résoudre des cas complexes et originaux deviennent un trou noir, un casse-tête insoluble parce que la créativité n'y est pas. L'orthodoxie du système éducatif où les connaissances sont immuables, où tout est axiome car fondu dans le béton, alors si la réalité ne veut pas se conformer à la théorie, c'est la réalité qui est fautive mais non l'incapacité à formuler d'autres paradigmes...

Mes réflexions ne sont pas des paroles de l'évangile; ne prenez pas mes crachats pour de l'eau bénite. J'espère simplement que celles-ci susciteront le débat : que vous acceptiez ou infirmiez mes réflexions, vous auriez mobilisés vos ressources intellectuelles pour faire avancer le dilemme dans lequel se trouve Haïti. Le débat autour d'idées, et non de la personne, est ma seule préoccupation...



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