lundi 22 octobre 2012

L’irresponsabilité ou l’ignorance du ministre des affaires étrangères

Les propos insensés sur l'innocence de la MINUSTAH (Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti ) sur la propagation de l'épidémie de choléra du ministre des affaires étrangers, Pierre Richard Casimir, ne nous ont pas du tout surpris. Avec des amateurs, dans un gouvernement dysfonctionnel, dirigés par un Premier ministre qui est incapable de penser le développement, de surcroit un président qui confond vitesse et précipitation ne peut que pondre de la médiocrité. Pourquoi le ministre a-t-il eu d'emblée un parti pris pour l'ONU? Pourquoi ferme-t-il la porte à toutes possibilités de poursuivre cette organisation internationale? À quand la fin de dirigeants incompétents à la tête de ce pays?

Des études indépendantes menées par un chercheur français, Renaud Piarroux, d'une part, et, d'autre part, des chercheurs américains, dont de la Harvard Medical School et Rita Colwell de l'Université de Maryland, et même le rapport scientifique de l'ONU, reconnaissent explicitement la responsabilité de la MINUSTAH dans la prolifération du choléra en Haïti. Du revers de la main, le ministre balaie toutes ces preuves scientifiques péremptoirement. Et pourtant, des membres du congrès américains ont déjà demandé à l'ONU de prendre ses responsabilités.

S'il est reconnu par tout un chacun que l'histoire ne se répète pas, mais en Haïti c'est bien le contraire. Qu'on se rappelle que le massacre des Haïtiens de 1937 en République dominicaine a été ignoré assez longtemps par le gouvernement de Sténio Vincent. Sans l'intervention des États-Unis et d'autres pays pays, ce forfait contre le peuple haïtien serait resté impuni. Aussi, le peu de préparation des délégués qui ont été négociés la dette haïtienne auprès des institutions américaines sous le gouvernement de Dumarsais Estimé fait montre la légèreté des responsables politiques dans ce pays. Ces exemples ne sont que la pointe de l'iceberg. Il n'est donc pas étonnant que le pays soit dans ce piteux état avec ces mercenaires de tous poils et tous plumages.

La seule voie de sortir, comme je l'ai traitée, dans plusieurs billets précédents, n'est qu'une grande transformation, surtout du psyché, de l'Haïtien par la réforme de l'éducation, avec pour toile de fond la culture nationale, la culture scientifique, et l'éducation civique. L'État ne peut plus continuer à fonctionner sans faire appel aux sciences, qu'elles soient naturelles ou humaines. Les institutions de l'État doivent s'appuyer sur la division scientifique du travail. Les ministères doivent s'entourer de gens compétents et d'institutions qui produisent des savoirs pour la nation. Haïti ne pourra plus continuer à exister de façon archaïque.

http://haiti-tribune.blogspot.com/2012/10/le-mal-haitien-une-endemie-seculaire.html
http://haiti-tribune.blogspot.com/2012/10/penser-et-comprendre-haiti-pour-une.html

L’inauguration du parc industriel de Caracol dans le Nord d’Haïti

Aujourd’hui c’est l’inauguration du parc industriel de Caracol dans le Nord, précisément le Nord-Est, une section rurale de Trou-du-Nord. Les promesses de développement de cette région semblent être prometteuses car selon les prédictions, au pic de son fonctionnement, ce parc industriel a la capacité de créer autour de 40 000 emplois d’ici cinq (5) ans. Le parc s’étale sur 250 hectares de terre arabe, donc cultivable.

Le secrétaire américain des affaires étrangères, Hilary Clinton en compagnie de son mari l’ex-président des États-Unis Bill Clinton, fera le déplacement à Caracol pour l’ouverture officielle, cet après-midi. La présence de Madame Clinton revêt un caractère très important, car elle donne le signal que Haïti, même d’importance mineure, est un maillon de la chaine dans les relations internationales qu’on ne doit pas négliger.

Des mesures aussi semblent être prises pour atténuer l’impact démographique par l’aménagement de ce territoire, donc outiller la municipalité pour pouvoir répondre à l’affluence de population et les conséquences immédiates sur l’environnement. L’USAID, un organisme du gouvernement américain, est le principal bailleur de fonds de ce projet prévoit la construction d’un wharf à Fort-Liberté non loin du parc industriel de Caracol. Théoriquement, ce projet vise à un développement équilibré de cette région, c’est-à-dire en évitant la bidonvilisation qu’à connu Port-au-Prince à la fin des années 70 avec le développement de l’industrie de sous-traitance. L’avenir dira le reste.


voir article sur ce blog :

https://haiti-tribune.blogspot.com/2012/05/martelly-et-lamothe-lignorance-au-timon.html

Notre héritage : les dédales d'un mode de pensée

   Les apories discursives   Les invariants du mode de pensée haïtienne font partie des forces de freinage de tout progrès . L'un de ce...