jeudi 22 décembre 2011

Le Canada abandonne Kyoto

Pour le ministre de l'Environnment du Canada, Peter Kent... (Photo: Sean Kilpatricks, PC)Le canada a décidé d'abandonner le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre. Les raisons évoquées par le ministre de l'Environnement du Canada, Peter Kent, sont : les deux plus grands pollueurs de la planète, les États-Unis et la Chine, n'ont pas ratifiés cet accord et, en plus, le Canada étant dans l'impossibilité de respecter la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 6% d'ici 2012, le pays allait donc devoir payer des pénalités de 14 milliards de dollars, ce qui équivaudrait à 1600 dollars per capita. Ce que l'ancien ministre libéral de l'Environnement démentait du revers de la main.

L'actuel ministre de l'environnement, Peter Kent, serait-il un fabulateur? En remontant au propos tenu en 2003 par le Premier ministre Stevens Harper sur le prétendu complot socialiste contre l'économie de marché, cela devient plus clair et nous indiquent la vision rétrograde du gouvernement conservateur. Aussi, les groupes écologiques se plaignent de l'attitude complaisante du ministre conservateur face aux compagnies pétrolières quant à la fréquence de ses rencontres avec celles-ci au détriment de ceux-là. Il ne fait aucun doute que ce gouvernement est doctrinaire, digne des pires gouvernements d'extrême droite.

A qui profitera ces mensonges éhontés si ce n'est qu'aux pollueurs de tout acabit. Cette décision du gouvernement Harper est aux antipodes de la politique traditionnelle du Canada dans les relations internationales. Elle est aussi en rupture avec l'esprit d'initiative habituelle du canada dans la résolution des différends. Que le Canada se retire avec fracas du protocole Kyoto est un signe qu'entre la population canadienne et le gouvernement conservateur le fossé est énorme et entre ce dernier et le Québec il est béant.

Pendant que le gouvernement harper tire indûment à boulets rouges sur le protocole de Kyoto, le ministre québécois de l'Environnement, Pierre Arcand, lui, annonce la formation d'une bourse du carbone, prévue par cette entente, laquelle vise la création d'un marché du carbone dont le but est de stimuler les entreprises les plus polluantes à améliorer leur performance écologique. N'est-ce pas un bon exemple d'esprit d'initiative? C'en est un signe probant que le Québec ne se laissera pas engoncer dans la vision étriquée du gouvernement de Harper.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2011/12/12/003-kent-kyoto-retrait.shtml http://journalmetro.com/opinions/la-vie-en-vert/54236/le-retrait-du-canada-de-kyoto-une-honte/

mercredi 21 décembre 2011

Le père Noël arrive en Haïti

Le père Noël, en la personne du président de la République, Michel Martelly alias Sweet Micky, est en pèlerinage de distribution de cadeaux de Noël. Le chef de l'État et sa femme visiteront six villes durant la saison des fêtes de Noël. La semaine dernière, soit le 17 décembre, il était à Port-de-Paix et, hier, il était au champ de Mars, non loin du palais national, pour la distribution de cadeaux, le tout dans une ambiance de kermesse, animée par les groupes musicales T-Vice et RAM, en compagnie de son bras droit, le fameux Roro Nelson. La générosité du président par des cadeaux importants, tels que des voitures, des motocyclettes et des enveloppes d'argent, est une opération de charme qui dénote le caractère populiste de ce président.


Cette opération de charme coûte au trésor public la rondelette somme de 10 millions de dollars. Il est sûr et certain que cette action est très appréciée par une frange importante de population, soit la plus déshéritée. En plus, pour une population paupérisée à plus de 90% et, de surcroît à plus de 90% analphabètes (toutes formes confondues), cette mesure est une œuvre extraordinaire qui va tout droit dans le cœur de cette dernière. En revanche, pour tout esprit averti avec un minimum de notions économiques, c'est vraiment un acte de crétinisme notoire sinon de démagogie. Les effets escomptés sur le bien-être de la population est totalement nulle.


Un esprit cartésien aurait mis cette importante somme dans des programmes d'incitation à la production ou à l'amélioration de certains services, tels que des programmes parascolaires, la construction d'écoles, etc. En quoi la distribution de cadeaux améliorait-elle les problèmes structurels de ce pays? Les dernières nouvelles économiques montrent le recul de la production nationale, donc de la croissance économique. Où va Haïti avec ses incompétents? Quand on connaît l'incompétence des conseillers du président avec un gouvernement aussi immature que celui Gary Conille, le pays continuera inexorablement sa chute aux enfers. On ne saurait conclure qu'un si grand pays avec de si petits hommes en est un mariage malheureux, une incongruité de l'hisoire.

mardi 20 décembre 2011

Haïti is open for business

Martelly sur tous les fronts


Cette semaine, Haïti a connu une effervescence en ce qui a trait aux projets d'investissement, soit par la conférence de deux jours à l'hôtel Karibe où s'est réuni environ 500 investisseurs étrangers afin de leur présenter les opportunités qu'offre le pays. Le Lundi 28 novembre, c'était l'inauguration du Parc industriel du Nord. Lors de la conférence, le gouvernement a annoncé la création d'un guichet permettant aux investisseurs d'enregistrer leurs entreprise à l'intérieur de 10 jours. Deux jours plus tard, Michel Martelly accompagné d'une forte délégation gouvernementale, s'envolait pour Caracas, la capitale du Venezuela au sommet des Chefs d'État et de gouvernement de la Communauté des États latino-américains et caraibéens (CELAC). Le président ne chôme vraiment pas.

Une rupture libératrice


Que l'on soit pro ou contre Martelly, une chose est sûre, il est en rupture dans son approche du développement d’Haïti avec tous les présidents des cinquante dernières années. Ceux-ci se complaisaient à quémander de l'aide aux bailleurs internationaux. Cette mentalité de mendiant avait crée tant au niveau de la population, en général, et des classes dirigeantes, en particulier, un comportement d'assistés sociaux. Durant toutes ces années, la situation générale du pays se dégradait. Pour n'importe quoi, c'est à la communauté internationale qu'ils s'adressaient. En revanche, Martelly, quant à lui, propose aux investisseurs internationaux les opportunités d'investissement en leur présentant le pays suivant ces avantages comparatifs, soit au niveau culturel, de la main-d’œuvre, environnemental et autres. C'en est une rupture organique évidente, donc une autre façon de penser le développement.

Des idées à leur réalisation


En dépit de cette approche nouvelle de voir le développement, le volontarisme du président Martelly laisse un peu perplexe dans la mesure où il y a un manque de rigueur au sein du gouvernement. On espérerait qu'il ait des gens de caractère autour de la présidence afin de structurer ses bonnes intentions. Le Premier ministre, Gary Conille, ne semble pas avoir assez de caractère pour donner un élan organisationnelle et structurelle aux esquisses de bonne volonté du président. Autrement dit, les dirigeants doivent penser le développement globalement en établissant un plan qui tiendra compte de la transversalité des problèmes et des solutions plausibles. Bref, le problème du sous développement est aussi bien éducatif, économique, social et, même, culturel (la mentalité de mendiant, par exemple).

Finalement, pour que Martelly réussisse, il faut bien qu'il se débarrasse des conseillers incompétents ou qui ne sont pas capables de remplir leur rôle d'experts et non de flagorneurs. Quant à la volonté de bien faire, on ne peut le lui enlever. Cependant, penser le développement est plus qu'une question de bonnes volontés, c'est une question hautement scientifique, à laquelle il faut appliquer la rigueur de la science.



Notre héritage : les dédales d'un mode de pensée

   Les apories discursives   Les invariants du mode de pensée haïtienne font partie des forces de freinage de tout progrès . L'un de ce...