dimanche 4 décembre 2011

Attaly rebondit

Dans mon billet «euro: vivra ou mourra» sur la prédiction de Jacques Attali de la disparition de l'euro d'ici Noël, je disais, suite à l'entente du 9 décembre des 26 pays de l'Union européenne, à l'exception de la Grande-Bretagne, que ce traité répondait à la troisième mesure proposée par le professeur Attali, et je me demandais si les prédictions de l'effondrement de la monnaie européenne tenait encore suivant son analyse. Dans un billet signé par l'auteur dans l'Express, sans infirmer ni confirmer son pronostique, n'est pas moins pessimiste sur la capacité de l'Europe à repenser l'avenir. L'accord de Bruxelles, selon lui, ne fait que démontrer que l'État est une vache à lait des grandes institutions financières, que le problème de l'euro reste entière.

Les 7 mesures qu'aurait décidé l'accord de Bruxelles, dont 4 nous intéressent ici, nous fait montre la nécessité d'un nouveau contrat social. Une des mesures est que les «États solides de l’Euro zone garantissent les prêts des banques commerciales»; l'autre ces dernières peuvent emprunter à la BCE (Banque centrale européenne) à un taux dérisoire et prêter à un taux très élevé à ces mêmes États. Ensuite, une mesure corollaire à cette dernière, c'est que les emprunts des banques ne sont assujettis à aucune condition. Finalement, cette mesure n'entrera en vigueur qu'en 2013. En revanche, toutes les mesures d'austérités qui seront imposées à la population auront été la conséquence du renflouement des caisses des banques et l'acceptation par les États d'augmenter la dette publique pour y arriver.

En plus de subir les contrecoups de la gabegie financière, il revient à la population encore de faire face aux réductions des services et à l'augmentation de ses impôts et taxes. Tout bien considéré, les mesures de croissance économique sont le cadet des soucis des dirigeants étatiques; la population est tributaire des caprices de la finance. C'est dans cette perspective qu'un nouveau contrat social est inexorablement nécessaire pour le bien-être de l'humanité, car cette façon de voir la réalité aujourd'hui est fatale pour l'avancement de l'être humain, vu les nombreux problèmes environnementaux et ses corollaires.

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