jeudi 10 mai 2012

La cérémonie de ratification diabolique au sénat : une parodie de mauvais goût

Suite à la cérémonie diabolique au sénat pour arriver à la ratification de Laurent Lamothe, les 8 sénateurs qui n’ont pas voulu participer à cette morbide, dont Jean William Jeanty, sont amers de voir comment le président de l’assemblée sénatoriale, Dieuseul Desras, a fait fi des règlements du Grand Corps dans le seul but de plaire à des intérêts particuliers au détriment de l’intérêt et, de surcroit, flanquer la démocratie haïtienne un camouflet digne d’un flibustier des temps coloniaux. Le sénateur Jean William Jeanty ne va pas avec le dos de la cuillère, comme c’est le cas pour le sénateur François Anick Joseph et, peut-être, les 7 autres, il ne voit pas comment l’actuel président du sénat peut continuer à diriger cette noble institution, dont il ne s’est pas montré.

Pourquoi cette course contre la montre pour ratifier le Premier ministre Lamothe si ce n’est pas l’assujettissement du parlement aux desideratas de l’exécutif ? Les propos élogieux du président Desras adressés aux dix sénateurs sortant veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Ces Messieurs ont à plusieurs reprises souillé cette institution par leurs comportement et action en faveur d’intérêts strictement personnels. Joseph Lambert était là quand Préval avait livré le pays au proconsulat de Bill Clinton. Youri Latortue et ce même Lambert étaient là pour donner un chèque en blanc à Michel Martelly après sa forfaiture contre le député Arnel Bélizaire. Dieuseul Desras n’est pas aussi un ange. Et patati et patata.

Ce qui est paradoxal, ce même Dieuseul Desras, juriste de son état, de façon démagogique, nous sort d’un «manuel de droit constitutionnel» du professeur Léon Duguit citant Jean Jacques Rousseau des phrases ampoulées qui sont en contradiction avec sa forfaiture. Après avoir bafoué, les règles les plus élémentaires de la démocratie, soit les principes, ce dernier se fait moraliste en donnant des conseils de sage au Premier ministre. Quel culot! Un homme immoral, sans éthique publique, peut-il faire de la morale à quiconque ? Son audace égale l’inconscient d’un ignare. À la différence, ce dernière pêche par son ignorance absolue. En présupposant que le président du sénat est intellectuel, sa faute est punissable de haute trahison!

http://haiti-tribune.blogspot.com/2012/05/haiti-societe-democratique-ou-societe.html
http://haiti-tribune.blogspot.com/2012/03/lamothe-et-martelly-un-coktail.html

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