Passer au contenu principal

En vedette

Rupture épistémique : l'impensé des invariants de l'historiographie haïtienne

Pourquoi écrire si ça n'éclaire ni ne dévoile le secret d'une réalité?! Pourquoi dire si ce n'est que pour répéter ce que tout un chacun sait déjà, si ces propos ne nous avancent pas dans la compréhension d'un monde ou du monde ? Pourquoi faire semblant d'analyser quand on occulte la problématique par des concepts élusifs ? Pourquoi se prononcer sans un travail critique des données qu'on s'en sert ? Il me semble que la maladie de la radoterie est un mal q ui ronge le monde d'aujourd'hui  et surtout mon pays. La pensée victimaire est notre conception de la réalité. C'en est un fil d'Ariane qui tisse et jalonne tous nos propos et actions.    Le mal d’Haïti ne vient pas surtout des Étrangers mais de nous-mêmes. Le fatalisme est notre credo. Nous ne jurons qu'à ça : l'étranger-ci, l'étranger-ça. Sinon c'est la faute des mulâtres ou bourgeois. Et ces derniers répondent que c'est la faute des ...

la myopie chez nos classes dirigeantes

L’approbation de Laurent Lamothe comme Premier Ministre, en toute hâte, par le sénat de la république dont le mandat du tiers est arrivé à terme, malgré les anomalies dans son dossier, atteste manifestement que cette entité étatique est une véritable officine. Ce grand corps virtuel de grandeur nature n’a jamais joué pleinement son rôle de troisième pouvoir comme l’exige la constitution haïtienne. Au contraire, ces parle-menteurs, trop souvent impliqués dans des scandales de malversations, de crime et de corruption, ont réussi avec brio et déshonneur leur mission scélérate : destruction systématique des structures fragiles de l’état. Un comportement odieux ou toutes les mesures et décisions adoptées au nom de la nation sont sans conviction politique ni idéologie, refoulant aux pieds les normes de l’éthique et de la morale.

Depuis l’adoption du système de gouvernement bicéphale, contrôlé par les parle-menteurs, experts en supercheries, le pays n’a connu aucun répit dans les chapitres du sous-développement, de la violation de notre constitution et du gaspillage des fonds du trésor public. L’ignorance de nos politiciens et leur piètre gestion des deniers publics inspirent, à juste titre, les grandes institutions internationales au maintien d’Haïti à sa fameuse place dans le palmarès des pays les plus corrompus de la planète. Avant-dernière, si ma mémoire est bonne. Malgré les subterfuges utilisés par nos hommes de pouvoir pour amadouer l’opinion publique sur leurs bévues, la population ne sera dupe. Quoiqu’ils disent, quoiqu’ils fassent, ces gestionnaires de l’État n’échapperont pas à la vindicte populaire lorsque viendra le jour où ils devront rendre compte de leur gestion de la chose publique.
 
Denis Jules

Commentaires

Messages les plus consultés