Passer au contenu principal

En vedette

Rupture épistémique : l'impensé des invariants de l'historiographie haïtienne

Pourquoi écrire si ça n'éclaire ni ne dévoile le secret d'une réalité?! Pourquoi dire si ce n'est que pour répéter ce que tout un chacun sait déjà, si ces propos ne nous avancent pas dans la compréhension d'un monde ou du monde ? Pourquoi faire semblant d'analyser quand on occulte la problématique par des concepts élusifs ? Pourquoi se prononcer sans un travail critique des données qu'on s'en sert ? Il me semble que la maladie de la radoterie est un mal q ui ronge le monde d'aujourd'hui  et surtout mon pays. La pensée victimaire est notre conception de la réalité. C'en est un fil d'Ariane qui tisse et jalonne tous nos propos et actions.    Le mal d’Haïti ne vient pas surtout des Étrangers mais de nous-mêmes. Le fatalisme est notre credo. Nous ne jurons qu'à ça : l'étranger-ci, l'étranger-ça. Sinon c'est la faute des mulâtres ou bourgeois. Et ces derniers répondent que c'est la faute des ...

L’élection brésilienne, un enjeu mondial dans la lutte pour un nouvel ordre international

Le sens de cette réélection : national et international

L’élection brésilienne de ce dimanche constitue un enjeu capital dans la bataille politique au niveau mondial. Le poids de ce pays dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes et son affranchissement de la domination américaine depuis plus d’une bonne dizaine d’années ont contribué à l’autonomie de ce sous-continent face aux géant du Nord, les États-Unis. Mais cette autonomie commence bien à déranger l’Oncle Sam. Les initiatives autonomistes de la politique brésilienne dans les relations internationales qui vont pour l’essentiel à l’encontre de la politique américaine, si l’on considère tout simplement la participation active du Brésil au BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) regroupant des pays comme la Chine et la Russie qui dame sérieusement le pion aux Américains, on peut comprendre aisément la velléité de ces derniers de voir Dilma Rousself échouer dans sa quête d’un deuxième mandat à la présidence du géant sud-américain. Aécio Neves, le concurrent de la présidente sortante, serait beaucoup plus sortable pour les Américains, étant un homme de droite.


Dans cette perspective, la défaite de Roussef réjouiront les Américains au plus haut point, car ce serait la fin du projet de la constitution d’une banque concurrente à la Banque Mondiale et au FMI(Fonds monétaire Internationale), outils par excellence de soumission des pays récalcitrants  face aux États-Unis, qui a été décidé lors de la réunion des pays du BRICS au Brésil, les 14 au 16 juillet de cette année. L’impact d’une telle réalisation saperait davantage l’hégémonie américaine et donnerait un sérieux coup de massue aux institutions d'après la deuxième guerre mondiale, donc de Brettons Woods. C’est aussi dans cette perspective qu’il faut voir les différents conflits qui opposent les Américains à deux pays de ce regroupement, dont la Russie et la Chine. Le rapprochement de ces derniers crée un contrepoids majeur à la puissance états-unienne par la signature d'accords économiques, telles la construction d’un réseau gazier pour l’acheminement de ce produit en Chine et la construction d’une ligne ferroviaire de train à grande vitesse qui rejoindra les deux capitales, et de surcroît l’abandon du dollar, constitue un pied de nez majeur à la puissance américaine.

Les relations internationales et la réélection de Dilma

C’est donc dans ce prisme qu’il faut voir cette élection. On peut comprendre aisément l’intérêt que porte l’Oncle Sam pour cette élection et leur menée dans la promotion d’une défaite de la candidate du Parti des Travailleurs de Dilma Roussef. Ce n’est pas un hasard si durant cette campagne électorale les couteaux ont volé très bas : les attaques personnelles de part et d’autre ont été assez musclées, dixit Le Figaro. Neves d’ailleurs annonce déjà les couleurs quant à sa volonté de se rapprocher des États-Unis et de l’Union européenne. Contrairement à la présidente sortante qui voudrait continuer sa politique d’intégration régionale avec les pays de l’Amérique latine et les pays du BRICS. Quant à Neves c’est le retour purement et simplement aux politiques néo libérales.

Ce dimanche, le vote des Brésiliens aura un impact certain sur l’Amérique latine et le reste du monde. Il réjouira les Américains ou les décevra suivant qu’il aille du coté de Neves ou Roussef. Dans le premier cas, les Américains auront marqué un point très important en soustrayant le géant de l’Amérique dans la mouvance du BRICS. C’est donc deux visions du monde diamétralement opposées qui s’affrontent. Dans moins de 24 h, soit 20h aujourd’hui, nous saurons le verdict des urnes…

Ernst Jean Poitevien


http://www.lefigaro.fr/international/2014/10/24/01003-20141024ARTFIG00296-presidentielle-aubresil-le-choc-de-deux-projets.php
http://www.mondialisation.ca/les-enjeux-mondiaux-de-lelection-presidentielle-au-bresil/5404525

Commentaires

Messages les plus consultés